Tes peurs prennent trop de place ? As-tu déjà tester l’hypnose contre tes phobies ?

On a tous.tes – ou presque – une phobie. Quelque chose qui nous effraie au point de ne plus être rationnel une fois confronté à l’objet de notre peur. Par exemple, il semble que la phobie des araignées (si petites et inoffensives soient-elles) en effraie plus d’un.e. dans notre société moderne.

Bien que les réactions sont différentes en fonction de chaque individu, elles sont bien souvent disproportionnées face au danger réel.

Quels sont les symptômes ?

Une forte décharge d’adrénaline produit les effets suivants : jambes molles, palpitation, vertige, vue trouble, oppression, sensation de mourir, tétanie, sidération, cris et hurlements, pleurs ou encore :

• Des bouffées de chaleur.
• Des sueurs froides.
• Une hyperventilation
• Des nausées, diarrhées et autres troubles gastro-intestinaux.
• Des insomnies et autres troubles du sommeil.
• Une angoisse brutale

À l’origine de nos peurs : le besoin de contrôle

La phobie naît de la tentative infructueuse de contrôler un événement de notre environnement direct.

On remarque que le syndrome phobique se développe toujours chez des personnes qui veulent contrôler à l’excès. Ce désir est inconscient, il fait partie d’un comportement dont le but est de rassurer la personne en lui donnant toutes les ficelles du destin. Comment va se comporter l’avion ? Comment vont se comporter les collègues ? Quelles sont les intentions de ce serpent, de cette araignée ?

L’impossibilité de connaître à l’avance les réactions des éléments qui ne dépendent pas de nous, plonge dans une inquiétude incontrôlable.

Partant de ce fait et sachant que notre champ de contrôle réel se limite à nos réactions et à nos émotions propres, de nombreuses situations peuvent devenir angoissantes voire phobiques. Comme par exemple la peur du vide, de la foule, des clowns, des oiseaux ou des ponts.

La claustrophobie, l’agoraphobie

La peur des lieux publics (agoraphobie) et la peur d’être enfermé (claustrophobie) sont des phobies fréquentes.

La personne n’accepte pas de ne pas disposer du contrôle de l’espace, des différentes techniques mises à notre disposition et des autres personnes présentes dans cet espace.

Pour l’homme moderne, la phobie concerne le plus souvent les moyens de transport (trains, avions, ascenseurs, autoroutes, tunnels).

La phobie sociale

En effet, lorsque la phobie est d’ordre relationnel, autrement dit au moment de la confrontation aux autres, on la nomme phobie sociale.

Exemple : l’éreutophobie ou la peur de rougir, la peur de prendre la parole en public, l’impossibilité d’écrire sous le regard des autres.

La phobie d’un animal

D’autres attitudes phobiques peuvent concerner des animaux : souris, serpents, oiseaux … ou des insectes : araignées, guêpes.

La perte de contrôle s’assortit d’une dramatisation de la souffrance ressentie avec des comportements d’évitement qui, en cas d’échec, peuvent évoluer vers des impressions de mort imminente.

L’hypnose et les phobies

L’hypnose peut agir aux différents stades de la boucle phobique.

La première solution consiste à proposer au patient de se laisser submergé par la peur et d’y faire face. Car à chaque fois que vous fuyez ou luttez contre un élément phobogène, vous ne faites en réalité que l’augmenter et lui donner plus de pouvoir.

Toutefois, cette technique peut être particulièrement difficile à vivre. C’est pourquoi je préfère la deuxième : apprivoiser les éléments anxiogènes pour retrouver confiance et apprendre à lâcher prise sur les éléments incontrôlables.

Accepter de mourir en avion et donc renoncer à surveiller les bruits et autres mouvements de l’avion. Accepter l’échec, la critique, le regard des autres.

Le traitement consiste donc à restreindre le contrôle à un espace mieux défini et réaliste. Il importe de parvenir à déterminer avec le patient les différentes composantes, les éléments déclenchants de sa peur pour adapter la séance en fonction de chacun.e.

Dans la pratique ça fonctionne comment ?

L’une des applications de l’hypnose contre les phobies consiste à suggérer à un patient qu’il peut vivre l’événement anxiogène par l’intermédiaire d’un écran de télévision, par exemple, où il voit un film relatant la situation anxiogène.

En début de séance, on fait tester ce système en lui suggérant qu’il a la télécommande de la vidéo dans la main et qu’il peut à tout moment arrêter l’image et se retrouver dans un lieu sûr et réconfortant. Le patient raconte alors ce qu’il voit sur l’écran. 

La relation thérapeutique joue un rôle essentiel dans ce type de travail. Le patient doit se sentir particulièrement en confiance pour parvenir à surmonter son anxiété. Il doit être convaincu que le thérapeute joue un rôle à la fois protecteur et bienveillant. Le ou la thérapeute ne cherche pas à tout prix à faire imaginer l’événement phobogène. Il aide le patient à pouvoir maîtriser son vécu d’impuissance et de peur qui le hante. 

Sources : AFEHM (Association Française pour l’étude de l’Hypnose Médicale) et la Revue Médicale Suisse

Tu penses que l’hypnose peut t’aider contre tes phobies ?

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